Comme le rdv pour cette visite est à 9h, ça nous fait un départ pour covoiturage de l'aéroport de Cointrin à 6h. Bon Victoria, a déjà 1/2 heure de marche et 1h de train pour me rejoindre. Le GPS biologique s'éteint vers Yverdon et je dois la réveiller avant la Chaux de Fonds pour me guider dans toutes les bifurcations de cette région du Jura.
Au rdv, il a une trentaine de personnes, plus que les 2 équipes de 10 planifiées. Un grand cortège de voitures part se garer sur 2 à 3 rangs, vers l'entrée du tunel autoroutier, à 600m de la sortie de la grotte (puit artificiel de la Maira). En se changeant, j'entend qu'une spéléo valaisanne à une combi néoprène en trop. Elle est d'accord de la préter à Victoria qui est partie un peu sous-équipée.
Contrairement à ce qui était annoncé on ne fait pas deux équipes qui se croiseraient, le groupe complet redescend à pied à l'entrée en une petite demi-heure. La visite commence par l'ancienne partie touristique dont il reste escaliers métalliques et installations électriques hors d'usage puis on part dans un quatres pattes ramping glaiseux à souhait. Là je comprend mieux pourquoi un des 4 guides m'a dit qu'il valait mieux faire la traversée en remontant la rivière pour ne pas être trop sale à la sortie. En chemin on croisera un groupe, d'une autre organisation, qui fait la traversée dans l'autre sens et qui est encore tout propre. Bien sûr le croisement se fait au moment ou c'est bien étroit, nous en opposition et eux pasant dessous dans l'eau.
La grotte est souvent richement concrétionnée et le paysage change au fur et à mesure de la progression, fistuleuses, cascades de concrétions, fossiles de coquillages, rivière dans une haute faille, dans un lit plus large, entre des concressions ou dans des couloirs plus restreints. Il y a quelques petites cascades à escalader (une personne est retombée dans la vasque en dessous dans un grand plouf honteux) et deux passages ou il n'y a de la place que pour le tête et le cou hors de l'eau. J'ai hésité entre une vielle combinaison étanche avec basquettes ou une néoprène humide avec des grandes bottes que j'ai finalement retenu. Ce n'est pas un luxe d'être bien équipé car on a passé bien 5 heures dans l'eau.
La durée de la sortie, la pression du courant de l'eau, les cailloux et trous sur lesquels on butte régulièrement dans l'eau et les litres d'eau que l'on transporte dans le bottes, font que l'énergie diminue malgré une pause picnic bien méritée dans une partie sèche en dessus de la rivière. La pression du néoprène sur la poitrine m'a souvent essoufflé. Un dernier effort est à fournir pour remonter les deux grandes échelles de la Maira qui doivent remonter d'une trentaine de mètres.
La suite est la même que dans, le rapport d'Alf avec en plus pour moi un moment jacuzzi chauffé au feu de bois dans lequel des enfants se sont proposés de faire des bulles en soufflant pour faire "vrai jaccuzzi" .
Au retour j'ai reperdu le GPS biologique vers Neuchâtel et elle ne s'est réveillée qu'au parking vers Cornavin. Super sortie, merci à Victoria d'avoir fait le GPS dans les moments important (si si Gerald le GPS c'est des fois utile) et d'avoir porté le kit presque toute la sortie.