![]() Suite à la visite du fameux naturaliste H.-B. De Saussure, en 1779, la grotte fut ouverte au tourisme et fut aménagée avec notamment un accès par un escalier taillé dans la roche. La bourgeoisie de l’époque y recevait une collation sous la voûte d’entrée tout en admirant la vue sur la vallée de l’Arve avant de partir visiter la cavité. Beaucoup de ces visiteurs y ont laissé leur signature, toujours visibles de nos jours. Suite à cette période la grotte fut largement pillée de ses concrétions et perdit ainsi de son attrait touristique. En ![]() En septembre 1961 P. Constant, M. Nicod, J. Martini & S. Joly, tous membres de la Société de Spéléologie Suisse section de Genève (SSSG) décident de vider temporairement le siphon terminal de l’époque. Derrière ils trouvèrent 1600m de galeries, dont la Galerie des Titans et ses magnifiques concrétions et ses splendides gours. Très rapidement le développement total de la grotte est porté à près de 2400m de longueur. En octobre ils déposent une déclaration de découverte à Cluses et une porte métallique est installée à une centaine de mètre de l’entrée. Celle-ci est fracturée quelque temps après et de nombreuses concrétions et cristaux sont pillées afin d’être vendues. En 1967, 9 personnes furent jugé en Haute-Savoie pour pillage et 8 furent condamnés à de fortes amende et peine de prison. En 1962 après une escalade difficile de la falaise, la grotte des Comitards est explorée par des membres de la SSSG et sa topographie montre qu’elle est la suite probable de la Galerie des Titans, sans pour autant pouvoir en réaliser la jonction. Celle-ci sera réalisée en 1979 par P. Noel & J.-C. Mouzarine (SCMB) en creusant dans l’argile depuis les Comitards. Le passage ainsi créé est désormais un siphon temporaire. La première coloration fut réalisée par J. Sesiano en 1984 au niveau de la jonction du ruisseau de la Galerie des Titans et celui de la salle d'Outre-Tombe avec de fluorescéine. Moins de 2 jours plus tard le colorant est détecté aux émergences de Magland avec un taux de restitution de 80%. ![]() En mars 1975, R. Emery, G. Favre, A. Prette, M. Septfontaine & C. Rufi remontent la Grande Diaclase en escalade et découvrent la partie amont de la Salle d'Outre-Tombe. ![]() A la même époque commence la désobstruction du Grand Calvaire dont la galerie est obstruée par un conglomérat de gravier et d’argile qui doit être attaqué au marteau-burin. L’inclinaison de la galerie vers le bas oblige un apport d’air frais grâce à un tuyau couplé à un ventilateur. Des travaux y sont toujours en cours. La cheminée du Grand Calvaire a été escaladée la première fois en 1961 par L. Burkalter & M. Delarue et conduit à un couloir remontant sur une quinzaine de mètres. Ce n’est qu’en 2006 qu’elle est à nouveau escaladée, cette fois par M. Vaucher & X. Morel, malheureusement la suite du couloir n'a jamais été franchie. |
![]() ![]() En 1999, C. Arrigo & L. Dumont décident de refaire la topographie globale de la grotte, mais après environ 250 visées ils s’arrêteront, occupé par d’autres cavités. En 2004 la topographie sera reprise par plusieurs membres de la SSG sous la direction de M. Vaucher, dont notamment P. Ducimetière et K. Vaucher. Il ne faudra pas moins de 800 visées supplémentaires et 3 années pour achever ce travail titanesque. Depuis 2010, c’est D. Favre qui se charge de compléter ce travail. ![]() En 2007, P. Ducimetière attaque la désobstruction du Diverticule de la Planche à Fakir qui avait été oublié jusque-là. La progression y est particulièrement difficile en raison de l’étroitesse du conduit et des nombreux siphons qui doivent être vidés pour avancer jusqu’à une faille. Depuis le haut de la faille, une jonction sera établie en 2013 avec la Salle de la Mariée, du moins oralement pour l’instant. ![]() A ce jour le développement de la grotte de Balme est de 4873m et plusieurs désobstructions sont prometteuses, notamment pour réaliser une jonction avec l’une des nombreuses grottes qui ponctuent la falaise de Magland. Néanmoins la grotte de Balme se mérite et les chantiers qui y sont entrepris sont toujours d’ampleurs! C’est probablement la grotte la plus visitée de la Haute Savoie car sa première partie se prête bien aux initiations spéléologiques. PS : cet article est basé sur les archives de la SSG et du coup les autres clubs y sont peu représentés par manque d’info sur leurs explorations. |